L'histoire d'un homme du Mali

Il serait totalement injuste de ne pas vous présenter sur ce site, un homme qui a beaucoup marqué l'histoire de l'association et la réussite du projet de Dembella :  Monsieur Zandiougou SAMAKE. Il nous a quitté le 26 décembre 2005. Découvrez son histoire et son action.

C’est avec une tristesse absolue et un profond désarroi que nous avons appris fin décembre 2005 le décès brutal, le 26 décembre 2005, de Zandiougou SAMAKE, Chef de Projet de l’ARCADE au Mali et Maire de DEMBELLA.
Notre peine est immense, d’autant qu’il était venu très récemment à la tête de la délégation malienne lors du Forum « Une Terre pour Vivre » en novembre 2005 à Pontcharra.

Né en 1956 à DEMBELLA, petit village de la brousse malienne, ses premiers instituteurs se rendront très vite compte des capacités de ce jeune fils d’agriculteur, et avec la compréhension de ses parents, Zan sera un des rares enfants de la zone à pouvoir poursuivre ses études, d’abord, aux collège et lycée de SIKASSO (Chef-lieu de Région) et ensuite à l’Ecole Nationale d’Ingénieurs à BAMAKO (la capitale).

Il aura toute sa vie conscience de la chance qu’il a eue.

Jeune ingénieur agronome, Zan s’installe à la capitale où il travaille pendant deux ans comme adjoint au Directeur de l’Office du Niger (Ministère de l’Agriculture), trois ans comme adjoint au Chef de Projet du Comité pour Léré, avant de prendre sa véritable dimension en 1989 en devenant Chef de Projet de l’ARCADE au Mali.

Il n’aura de cesse depuis lors de consacrer sa vie et son énergie au service de ses concitoyens :

- en 1994, il quitte la capitale pour revenir dans son village natal, s’installer au cœur de la brousse « pour se rapprocher des problèmes ».
- Simultanément la démocratie fait son chemin au Mali et Zan poursuit son engagement en intégrant la notion de coopération décentralisée en 1995, en jetant les bases de la future commune rurale en 1996 et en devenant le 1er maire élu de la commune de DEMBELLA (environ 10 000 habitants).
- Réélu pour un deuxième mandat en 2004, il n’aura pas eu le temps de concrétiser ses projets.

Nous garderons le souvenir d’un « grand travailleur », d’un homme d’une sensibilité authentique, d’une rare sincérité, d’un homme de grande valeur par sa vision du futur, par son engagement réfléchi et déterminé au service de ses concitoyens, de son village, de sa commune et de son pays, et surtout par sa volonté de redonner espoir et dignité à la population.

Et pour nous, il était l’homme, le collaborateur, l’ami, que nous aurions tant aimé garder.